samedi 26 décembre 2009

Ce qui me manque le plus en République Tchèque

Pas les croissants ni le fromage: les tchèques produisent ce qu'il faut pour ne pas trop y penser.
Pas le chocolat ni les yaourts: le chocolat on en trouve quand même, et les yaourts, j'en fais.
Pas le métro ni France Inter: le métro ne me manque jamais, et France Inter je l'ai sur internet.
Pas les amis ni la famille: je leur parle et leur écris sur internet aussi souvent que possible, et sais qu'ils pensent à moi presque autant que je pense à eux. Ils me manquent cependant beaucoup, mais pas autant que...










La mer... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

Qu'est ce qu'elle me manque, la mer! La mer au bout du tramway, que n'y allais-je plus souvent encore lorsque je l'avais? Malgré les grandes marées et le réchauffement climatique, jamais la mer ne viendra jusqu'à moi en République Tchèque...

Vous savez ce que dit le poète:
"Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage
Et la mer est amère et l'amour est amer
L'on s'abîme en la mer aussi bien qu'en l'amour,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orages"









vendredi 18 décembre 2009

Ce soir, en concert Tremblement de Terre présente son dernier album: "Envie de suicide"!!!

Quand ça n'est ni mélodique, ni rythmique, on dit que c'est conceptuel.
Quand on ne peut pas vraiment dire que ce soit un cerveau, on dit que c'est une excroissance de chair, ou une troisième couille, qui met son propriétaire à l'abri des épidémies de méningite et des maladies neuro-dégénératives.
Et quand un groupe de musique "conceptuelle" rencontre un groupe de mecs naturellement vaccinés contre Alzeihmer, ça donne un pogo de trois personnes au milieu d'un public de quinze, perdues dans un océans de décibels déchaînés.

jeudi 17 décembre 2009

La cantine: mode d'emploi


La République Tchèque est un pays compliqué. Le meilleur exemple qui me vienne à l'esprit pour vous expliquer comment c'est compliqué, c'est la cantine.
La cantine, c'est très compliqué. Déjà, pour ne pas y aller, c'est pas simple: pendant plusieurs semaines, tout le monde vous fait remarquer qu'on y mange très bien, mieux que dans un certain nombre de restaurants de la ville, et pour beaucoup moins cher, que c'est aussi un lieu de socialisation qui permet d'établir ou de consolider les liens entre les générations, que c'est de la cuisine traditionnelle tchèque, mais avec des opportunités de plats végétariens, que ce serait manquer de curiosité intellectuelle que de la bouder, etc... de guerre lasse, et aussi un peu pour en avoir le cœur net, vous acceptez donc d'essayer la cantine. Vous vous dîtes: "allons, juste une fois, ça ne mange pas de pain!". Et vous n'avez pas tort: il n'y a presque jamais de pain à la cantine. En revanche, c'est là que les ennuis commencent.
Lorsque vous avez dit "oui" pour la cantine, tout un engrenage se met en marche au dessus de vous, et dont vous n'êtes qu'à demi consciente.
Les professeurs de français se mettent aussitôt à la recherche d'une personne du lycée qui ait une carte de cantine mais ne l'utilise pas. Lorsqu'ils ont cette personne, et que celle-ci accepte de prêter sa carte et son nom à une étrangère pour l'année scolaire, il faut aller sur internet pour choisir les jours et les menus, et réactiver la carte et ses crédits.
Parce qu'on ne se pointe pas la bouche en cœur à la cantine! Pantoute pantoute, mes lapereaux! Il faut aller au bureau de la cantine pour payer ses repas à l'avance une fois par mois. C'est ma responsable qui s'en charge pour moi, et je n'ai pas encore compris comment fonctionne cette opération, car le prix est chaque fois différent, même si j'ai crû comprendre que le nombre de repas que l'on choisit n'est pas important. Ah...
Donc, une fois qu'on a payé ses repas et chargé sa carte, on a deux options: soit on va sur internet pour choisir ses menus de la semaine, mais là, il faut un code spécial, et pour avoir le code, il faut que la titulaire de la carte en personne vienne faire une demande officielle à la suite de quoi le code lui sera envoyé dans les plus brefs délais (à condition qu'elle ait pu venir aux heures ouvrables un jour ouvert), soit on profite d'être dans la cantine pour mettre sa carte dans une machine qui affiche les menus et enregistre les choix de chacun.
En parlant de choix: vous avez trois menus différents chaque jours, composés selon une logique que je n'ai toujours pas comprise. Chaque repas comporte généralement: un plat principal accompagné d'un fruit ou d'une salade ou d'un morceau de pain, d'une soupe, et d'un verre de thé. Il n'y a pas d'eau froide simple, pas de pain, pas de poivre, pas d'huile, et si vous voulez du sel, il faut aller le demander. Si vous voulez une assiette steak lentilles ET une pomme alors qu'on vous propose une banane et que la pomme accompagne l'assiette de galettes de pomme de terre, ben c'est tant pis pour vous. On ne mélange pas les menus, on ne choisit pas ses menus la veille pour le lendemain, et il est parfaitement impossible de changer de menu au dernier moment. Et on ne rigole pas avec tout ça!
Il y a généralement un repas sur les trois qui ne comporte pas de viande, et qui est donc celui que je choisis, avec l'aide d'autres professeurs, pour des raisons de persistante faiblesse lexicale.
Si vous êtes déclaré absent, votre repas est généralement automatiquement annulé. Donc si la dame qui me prête sa carte est absente, c'est tant pis pour moi.
Le réfectoire se situe à un quart d'heure à pieds du lycée, et tous les élèves et professeurs de la ville s'y retrouvent entre 11h et 15h. On voit de tout: des enfants qui ont à peine l'âge de porter un plateau, des vieux qui n'ont plus tout à fait l'âge de porter un plateau, des familles entières, des enfants handicapés, des élèves que vous avez eu le matin même, le proviseur du lycée, bref, toute la ville vient manger là.
Lorsqu'on arrive, on met sa carte dans une machine. Elle vous donne le numéro de votre menu, et ils faut attendre que ce numéro s'affiche sur un cadran pour savoir en haut du quel des deux escaliers est servi notre numéro de menu. On prend ensuite un plateau, un verre, une serviette, des couverts, et on installe son plateau sur les rails du self. Il y a deux étalages par rail, et chaque étalage porte un numéro. Lorsque vous arrivez devant votre numéro, vous remettez votre carte, pour prouver à la grosse dame sérieuse que vous avez le droit de vous saisir de la salade de choux à la sauce eau-sucre. Dans mon cas, on essaie aussi de faire tout le plus parfaitement possible pour ne pas avoir à parler à la dame, pour qu'elle ne voit pas que je ne comprends pas, pour qu'elle ne me demande pas où et comment j'ai eu la carte de cantine.
Au début, dans son enthousiasme, ma responsable m'avait inscrite pour tous les repas de la semaine, et j'ai dû faire preuve de beaucoup de diplomatie pour n'en n'avoir que deux. J'ai ainsi découvert une spécialité dont les tchèques se vantent assez peu: les plats sucrés.
Exemple: soupe, quatre pâtisseries, orange. Soupe, bouillie de céréales au lait sucré avec des copeaux de chocolat et du beurre fondu, banane. Soupe, gâteau pommes-noix-cannelle, salade de choux. Il faut admettre quelque chose: la cuisine n'est effectivement pas mauvaise, et le chef fait visiblement de gros efforts de diversité. Ce ne sont jamais les quatre même pâtisseries d'une semaine à l'autre, ni les mêmes combinaisons de plats. Mais comme le repas n'est pas un facteur de lien social et que le principal est de combler la faim, personne ne semble accorder beaucoup d'importance aux efforts du chef.
En ce qui concerne la sociabilité, c'est pas tout à fait aussi épanouissant qu'on me l'avait assuré. Bien entendu, les élèves ne viennent pas s'assoir à côté de vous pour vous taper la discut en français. Quant aux profs qui ne vous parlent pas au lycée parce qu'ils ne parlent pas français et ont honte de parler anglais, ils ne changent pas d'avis devant une bonne soupe bien chaude, et choisissent soigneusement la table la plus éloignée, ce qui n'est pas difficile, puisque le réfectoire est gigantesque.
Vous voyez, la cantine, c'est la porte ouverte à l'aventure.

mercredi 16 décembre 2009

Stastni Vanoce, deti! (Chtiastni vanotce diéti!)

Vous vous donneriez (peut-être) un bras pour savoir ce que je fais le week end à Hradec Kralove?
Eh bien quand je n'attends pas le train à 3h du matin dans une boîte lugubre entre Bob l'Eponge et Dom Juan, les pieds collés au sol par des litres de bière séchés (dans le meilleur des cas), je cuisine dans des maisons équipées d'un four (c'est à dire pas la mienne).
C'est ainsi que samedi dernier, j'ai passé le week end dans une famille tchèque. Nous avons cuisiné des pâtisseries de Noël, nous avons guetté Saint-Nicolas et le Père Fouettard, nous avons appris des mots, nous avons vu un film tchèque, et nous sommes allés à la messe.
Parce que Noël en République Tchèque, mes chers petits consommateurs stressés qui regardez avec angoisse vos calendrier de l'Avent approcher dramatiquement vite de l'utlimatum sans que votre hotte à cadeaux ne prennent un gramme, Noël en République Tchèque, donc, c'est du sérieux!
Un mois avant Noël, les maîtresses de maison se rendent dans les grandes surfaces et remplissent de farine, beurre, sucre, noix, chocolat, miel, ... leurs chariots comme si elles s'apprêtaient à tenir un siège.
Puis, tous les week ends jusqu'au 25 décembre, elles mesurent, mélangent, malaxent, enfournent, défournent, tartinent, coupent, lavent, stockent des kilos de pâtisseries. Aucune maîtresse de maison tchèque ne survivrait à la honte de n'avoir pas à offrir à ses invités de pleines et variées corbeilles de sucreries.
Samedi dernier, nous avons métamorphosé en biscuits 1,5kg de beurre, 2kg de farine, 600g de noix moulues, 600g de sucre, quelques sachets de sucre vanillé, soit 4,7 kg de nourriture, et je ne vous parle pas des litres d'huile de coude ni de la facture d'électricité.
C'était donc une juste récompense que de se planter le soir venu devant un film. Tchèque bien entendu, et non sous-titré, je ne vois pas l'intérêt de poser la question. Nous avons vu un film dont le titre, traduit en français, a quelque chose d'inquiétant: "L'ange du Seigneur".
Les tchèque ont gagné il y a quelques années la palme du pays le plus athée d'Europe. Sachant que l'Europe est probablement le continent le plus athée du monde, à l'exception peut-être de l'Antarctique, on pourrait en déduire un peu promptement et sans aucune rigueur scientifique que la République Tchèque pourrait être le pays le plus athée du monde. Alors que vient faire "L'ange du Seigneur" dans leur filmographie?
On ouvre les yeux, j'explique:
_ Tout d'abord, les tchèques sont peut-être très athées, mais ils sont romantiques et aiment ce qui est féérique, plus encore à l'approche de Noël. En hiver, il fait nuit à 16h. Ca laisse beaucoup d'heures d'obscurité et de veille pour se faire des films les mains posées sur une tasse de thé brûlant. Il existe une vraie tradition des contes de Noël en version film, ici. C'est un exercice de style obligatoire: les plus grands acteurs et les plus grands réalisateurs doivent un jour ou l'autre s'y plier. On compte en général un nouveau conte de Noël-film par an, attendu par grands et petits à la télévision pendant la soirée du 24 décembre. C'est l'incontournable évènement culturel de l'Avent. On avait prévu de voir Cendrillon (Popelka), mais sur le Dvd, il y avait l'image... sans le son. Moi ça ne me gênait pas beaucoup vu mon pauvre niveau de compréhension du tchèque, mais ça ne faisait pas très sérieux.
_ Ils ont déjà Cendrillon, ils ont déjà tous les contes tchèques, il faut maintenant en inventer, fabriquer de la mythologie qui fasse rêver sans faire pleurer, qui émeuvent sans faire penser, qui fasse réfléchir sans faire chauffer les neurones... et comme rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme, quoi de plus pratique que de faire du neuf avec du vieux? Quitte à être athée, autant utiliser la matière religieuse sans complexe. D'ailleurs, ici, le Père Noël, on n'en n'a rien à foutre. C'est le Petit Jésus (Jesichech) qui apporte les cadeaux aux gentils enfants (qu'il serve au moins à quelque chose, celui-là, bon Dieu!)
"L'ange du Seigneur" raconte donc l'histoire d'un ange qui s'ennuie au paradis, qui embête tout le monde parce qu'il n'est doué pour rien, et qui est persuadé que la vie est bien plus facile sur Terre. Dieu, dans sa très grande sagesse, l'envoie donc acquérir une connaissance empirique de la vie terrestre, avec comme mission d'accomplir un miracle de Noël: en 24h, l'ange doit rendre bon un homme mauvais.
Et voilà notre ange tout sûr de lui balancé dans un château plein de mauvaises gens: un jeune et beau comte qui boit comme un trou, un intendant lubrique, une comptable voleuse, un bûcheron chapardeur, et seule au milieu de tous, amoureuse éperdue du comte, douce et belle, une jeune servante orpheline, qui tente de faire le bien sans s'en prendre trop plein la gueule.
Le diable, qui est bon diable, accompagne l'ange dans ses mésaventures, et fait preuve de bien plus de finesse et de bonté que lui. Le film termine par une formidable scène d'action au cours de laquelle l'intendant force la belle servante à l'épouser, mais comme c'est le diable qui célèbre l'union, déguisé en prêtre, le mariage doit être annulé, et l'épousée, enlevée par le comte métamorphosé en clochard par une maladresse de l'ange, s'enfuit avec tambours, trompettes, le diable et l'ange dans une carriole que le hasard avait eu l'heur de placer là, pour aller dans l'église voisine se marier, cette fois pour de bon. Et comme la jouvencelle refuse d'épouser un clodo (elle est dévouée aux bonnes causes, à condition de ne pas pousser mémé dans les orties), l'ange vend son âme au diable pour redonner au comte sa belle et fraîche (et riche) apparence. Dans une apothéose digne des miracles du Moyen Age, l'ange monte alors au ciel au lieu de l'enfer, et Dieu lui fait remarquer que contre toute attente, il a assagi un homme mauvais... mais qui? mais qui? mais qui?
Vous l'aurez deviné, incorrigibles fanatiques de fictions cousues de fil blanc: c'est lui-même que notre ange a rendu humble et pieux!
C'est donc avec une belle leçon de vie et du grain à moudre que je m'allai coucher ce soir là.
Le lendemain, nous étions déjà en odeur de sainteté pour aller à la messe. Personnellement, j'étais surtout à la masse, ce qui m'a permis de découvrir une chose intéressante: il est bien plus agréable de suivre une messe dans une langue parfaitement (ou presque) étrangère, car vous n'avez aucune tentation d'écouter ce qui se dit, et rien ne vient distraire le fil de vos pensées. Pendant que l'assemblée s'élevait vers Dieu, j'ai plongé avec délectation dans une abîme de réflexions.
C'est Saint-Nicolas et le Père Fouettard qui m'en ont tiré en apparaissant à la fin de l'office, suivis de deux anges portant une corbeille remplie de paquets cadeaux. Les enfants se sont précipités vers eux, et chacun a reçu un cadeau à son nom, accompagné d'un commentaire plus ou moins élogieux sur sa conduite de l'année, et de quelques conseils pour l'année à venir.
Il ne manquait que la neige et le froid pour que Noël ait des airs complètement traditionnel, mais là...

jeudi 10 décembre 2009

Sortie de secours


Genre: narration en prose
Personnage principal: moi (focalisation: interne, mais alors grave!!!)
Personnages secondaires: famille, amis, professeurs
Époque: début du XXIème siècle
Lieu: France, région parisienne
Trame: études et début de la vie adulte

Genre: narration en prose
Personnage principal: moi (focalisation: interne, mais alors grave!!!)
Personnages secondaires: colocs, amis, élèves
Époque: début du XXIème siècle
Lieu: Espagne, région de Murcia
Trame: recherche de travail et décompression

Genre: narration en prose
Personnage principal: moi (focalisation: interne, mais alors grave!!!)
Personnages secondaires: futurs amis, élèves, collègues
Époque: début du XXIème siècle
Lieu: République Tchèque
Trame: débuts professionnels, apprentissage d'une nouvelle langue, affirmation de l'âge adulte

Genre: narration en prose
Personnages principaux: Agakuk et Iriook (focalisation: omnisciente)
Personnages secondaires: Ramook, Ghorok, le reste de la tribu, Henderson, Scott
Epoque: années 1940-50
Lieu: Toundra au Nord Ouest du Labrador
Trame: l'affranchissement d'Agaguk et d'Iriook par rapport aux coutumes et traditions primitives et tyranniques de leur tribu Inuk.




Genre: Théâtre en vers
Personnages principaux: Cyrano de Bergerac, Christian, Roxane (focalisation: dans l'oeil du spectateur)
Personnages secondaires: Comte de Guiche, Le Bret, Ragueneau, ...
Epoque: Un XVIIème siècle anachronique
Lieu: Paris et un peu de province
Trame: L'amour trop timide mais bavard de Cyrano pour sa cousine Roxane, et l'amour téméraire mais maladroit de Christian pour la même Roxane

Genre: Narration poétique
Personnages principaux: un moi qui est un autre, le Petit Prince (focalisation: doucement interne)
Personnages secondaires: La rose, le renard, les habitants des planètes, le serpent, ...
Epoque: un XXème siècle intemporel
Lieu: Un désert universel
Trame: Faire redémarrer un avion avec les moyens du bord, dessiner un mouton, remonter sur sa planète, mais avant, rencontrer des gens et comprendre ce qu'ils font là

On voyage, et secrètement, on espère chaque fois qu'on va changer d'histoire, mais rien à faire, quand c'est moi qui voyage, c'est moi que je retrouve toujours, fusse à l'autre bout de la planète. D'aucuns disent que même si je cours très vite, ce sera toujours moi que je trouverai au bout du couloir. Même si je recule longtemps les yeux fermés, on sera toujours en 2009, peut-être en 2010, mais pas en 1492. Même si je saute très haut, on sera toujours sur Terre. Le voyage permet juste les sensations d'une autre histoire: d'autres goûts, d'autres climats, d'autres bruits, d'autres gens qui nous ressemblent comme des frères ou nous sont désespérément opaques et inaccessibles. Mais la trame est la même, le personnage principal est le même, l'époque est la même, les problèmes sont les mêmes, les raisonnements sont les mêmes, et si on avait espéré un autre roman, on comprend avec amertume qu'on a payé des fortunes pour changer de chapitre ou tourner une page.
Quand on ouvre un livre, on reçoit en plein dans les yeux tous les éléments d'une autre vie: d'autres personnages, d'autres préoccupations, d'autres lieux, d'autres idées... Il ne manque que les sensations effectives.
Alors pourquoi garder d'un côté la théorie, et de l'autre la pratique? d'un côté les sens, et de l'autre les rêves? d'un côté les pieds et de l'autre la tête? d'un côté la salade et de l'autre la sauce?
Croyez-moi: en voyage, le livre au fond du sac, ce n'est pas une option luxueuse, c'est le beurre dans le croissant, le sel dans la paella, le sucre dans la crêpe, la cannelle dans la compote.

mercredi 9 décembre 2009

Le mâle du pays


"_ ¿El book es tuyo?

_ Si, soy yo en las fotos...

_ ¡Qué guay! ¿Asi que tú, eres modelo?

_ Pues si.

_ Y hablas muy bien español. ¿Dónde aprendiste?

_ Trabajé en España un par de veranos, en Malaga, en un chiringuito. Me gustaba mucho, porque ahi la gente me pregunta ¿y tú, chico, de dónde eres? Y yo contesto de Republica Tchequa y me dicen que hablo bien... porqué te digo una cosa, lo que a mi me gusta en la vida, es viajar, conocer a la gente... Quiero conocer a mucha gente, porque sabes, solo tenemos una vida, tenemos que aprovechar. No quiero quedarme en el mismo lugar mucho tiempo, porque ya sabes, la vida es corta, y yo quiero aprovechar cada momento... Por eso hago lo de modelo: es una super oportunidad para viajar, a todos los paises, encontrar a la gente...

_ Ah... ¿lo que a ti te gusta, es la libertad?

_ ¡Si, si, si!! ¡Exactamente! La libertad, porque ya sabes como la vida es breve y solo tenemos una, asi que yo no quiero perder el tiempo, quiero aprovechar. Y sabes, con el trabajo de modelo, ya me encontré con tanta gente interesante. A veces son gente malas, pero muchas veces, son personas interesantes, y compartimos mucho. La chica que está en la foto conmigo, ... esta, ¿ves?, pues, es muy simpatica, y quiere compartir mucho, sabes. Me gustó mucho trabajar con ella, porque a veces, no es así, y la gente te habla mal. Pero yo no hago de modelo para ser famoso. Yo soy libre sabes. Soy modelo soló porque quiero viajar y conocer a la gente. Pero cuando estas conocido, la gente te pide cuentas, y no estas libre. No quiero. Seriá malo para la libertad que a mi más me gusta. A mi me parece que la libertad es más importante que ser conocido. Por eso, a mi si me proponen ser conocido, diré que no, porque no quiero, no importa. Si me lo proponen, me quedo libre.

_ Ah... ¿Y eres modelo desde mucho tiempo?

_ Dos meses."

Por lo menos, tuvo la honestidad de no negarlo.