vendredi 31 décembre 2010

Cadeau

Et pour que tout ne soit vraiment : qu'amour entre vous et moi...
Allez-y, c'est cadeau et ça me fait plaisir, et ça va vous faire plaisir aussi.

jeudi 30 décembre 2010

Ecrit avec amour


A 366 jours du 1er janvier 2012, je crois qu'il faut voir les choses en face et sans fard : la vie, c'est compliqué. On aura beau se sentir fier et repu de devoir accompli à la suite de la rédaction des dissertations les plus belles et longues et développées, des exposés les plus minutieusement détaillés, des commentaires les plus exhaustifs, on n'aura jamais écrit qu'un petit presque rien (un presque rien, c'est mieux que rien, un "plus que ça", c'est l'Art).
Que cela n'empêche personne de jouir entièrement et sans scrupule du reconstituant sentiment du devoir accompli!



La vie est immensément compliquée, je suis perpétuellement et infiniment dépassée par les évènements, c'est complètement formidable, et c'est ce que je vous souhaite à tous avec un jour d'avance pour vous laisser le temps de vous y faire pour l'année 2011 et les suivantes:
Soyez et restez profondément noyés dans l'immense complexité de la vie!

vendredi 24 décembre 2010

Il n'y a pas de mauvais temps...

... il n'y a que de mauvais vêtements.
 (Proverbe norvégien)



Notre-Dame plus froide que jamais

ça brille, c'est beau, c'est froid, et ça glisse grâââââve!

Et quand ça fond, c'est l'océan qui s'invite à tous les coins de rue

Le Parc de Sceaux redécoré pour Noël 2010. Yeaaaaaah!

Le métier de statue est parfois ingrat. Moment de solitude pour celle-ci.




Message personnel

jeudi 9 décembre 2010

Snow, sun and silence

Lorsqu'il neige dans la Région Parisienne, ça fait toujours autant d'effet que si une plaie d'Egypte s'abattait sur nous, mais en plus excitant (parce que je ne sais pas pour vous, mais moi, si la perspective d'une invasion de grenouilles me fait frissonner, c'est de dégoût).
Voitures patinant dans la soupe, piétons marchant comme des pingouins, bus frileusement rentrés au garage, embouteillages mobilisant les deux tiers des ressources en voiture de la région, rendant l'air piquant de froid et de carbone...
Mais vaillants dans la tempêtes, fiers malgré l'affront intempérique, les RER B passaient encore hier. Certes, blessés, décimés, ralentis, mais fidèles et braves. J'en parle en connaissance de cause car j'ai dû en laisser passer deux avant de pouvoir me glisser, sur un coup de chance, dans le troisième. Il y régnait une tiède atmosphère de chaleur humaine.
Une main accrochée à la barre, l'autre bras bloqué contre mon ventre, les jambes tordues entre les sacs et les pieds, je m'en sortais plutôt bien par rapport à ma proche (pour ne pas dire "intime" )voisine, qui avait un bras coincé entre plusieurs dos et ne pouvait le ramener vers elle, et l'autre main coincée le long du corps, ce qui l'empêchait de pouvoir s'accrocher à quoi que ce soit d'autre qu'à la perspective d'une soupe chaude en arrivant chez elle.
 

Connaissez-vous un silence égal à celui de quarante inconnu(e)s encastré(e)s les un(e)s dans les autres dans les dix mètres carrés d'un compartiment de tête de train? Comment autant d'individus rassemblés peuvent-ils faire aussi peu de bruit sans rien attendre, ni spectacle, ni discours, ni évènement formidable? Heureusement que j'ai toujours d'intéressantes questions à me poser quand je suis écrasée contre 4 ou 5 personnes en même temps.
Et là, soudain, au milieu d'un silence de désert arctique, le détail qui tue, qui nous explose aux oreilles, qui ne peut pas ne pas envahir d'un coup tous les esprits tant il occupe l'espace:

"Sunny, yesterday my life was filled with rain.
Sunny, you smiled at me and really eased the pain.
The dark days are gone, and the bright days are here,
My sunny one shines so sincere.
Sunny one so true, I love you.

Sunny, thank you for the sunshine bouquet.
Sunny, thank you for the love you brought my way.
You gave to me your all and all.
Now I feel ten feet tall.
Sunny one so true, I love you..."

C'est Boney M. qui s'incruste discrètement dans la play list d'un passager, qui enfermé dans sa bulle ne se rend peut-être pas compte du nombre d'oreilles qui pendent à ses écouteurs. Et dire qu'il fut un temps où l'on avait déjà inventé les heures de pointe dans les transports en commun, mais pas encore les mp3!!

Et puis "Sunny", ça tombe bien, c'est justement ce qu'on se disait tous, en nos forts intérieurs, en calculant le temps qu'il allait encore nous falloir pour rejoindre nos pénates, les pieds imbibés de smoothie au trottoir!