vendredi 1 juin 2012

Copacabana 1

Entre Desaguadero et Copacabana, il y a une multitude de combi à prendre et à négocier. La distance n'est pas spécialement longue à vol d'oiseau, mais à vol de combi, il faut bien compter une heure de plus.
Et pourtant, c'est très bien indiqué:
Copacabana est une petite ville nichée dans une baie entre quelques collines de rochers et d'herbe très verte, et le lac Titicaca.

On voit très vite que c'est une ville touristique. Tout d'abord parce qu'il y a plus d'hôtels que d'épiceries, et ensuite parce qu'on y croise à chaque instant des troupeaux de blonds cramoisis par le soleil.
Copacabana dispose donc:
_ de nombreux hôtels au confort aléatoire mais au prix honnête: 
Une fleurie cour
Les toilettes et la salle d'eau. 
 _ d'un marché de croix en plastique et fleurs en papier peuplés de femmes en chapeau melon:

le marché de croix et de fleurs de Copacabana
Copacabanaises allant à la messe.

_ de plusieurs chefs indiens veillant sans faillir sur la ville:

L'entrée de la ville
Le chef.

_ d'un port:



_ d'une belle place fleurie et peuplée de statues dorées:



_ d'une vaste église et de la radio qui va avec:





Somme toute, à Copacabana, on peut passer un très agréable weekend bolivien, ensoleillé et frais, au bord du plus grand lac d'altitude du monde.

Desaguadero: une fois mais pas deux


Lorsqu'on vient au Pérou pour un stage, on demande généralement un visa touristique. C'est plus simple. Mais le visa touristique est généralement limité à quelques mois, et le stage en dure parfois un peu plus.
Il faut alors diriger ses ambitions touristiques vers un pays voisin, ce qui permet à la fois de découvrir un nouveau pays et de renouveler son visa.
C'est ainsi que par un beau vendredi soir nous prîmes la route de Desaguadero, petite ville de frontière entre le Pérou et la Bolivie, sur les bords du lac Titicaca.
Autant le lac est grand est beau, autant Desaguadero est petit et laid.
Arrivée dans la partie bolivienne de Desaguadero à 7h du matin...

C'est une petite ville de frontière. Côté péruvien, des femmes en costume traditionnel et des hommes aux joues rouges viennent vendre des bonnets péruviens et des sandwichs à l'avocat, mais côté bolivien, une longue rue brumeuse et poussiéreuse mène à un vaste champ d'ordures partiellement en feu, devant lequel des groupes d'ivrognes se poussent agressivement sous le regard morne de quelques personnes qui pour une raison de nous inconnue balaient la route, déplaçant de quelques centimètres la matière même qui constitue le sol de la ville: la poussière et les ordures. Des hordes de chiens pataugent dans des flaques noires et visqueuses, et de ventripotents chauffeurs à l'air aussi honnête que sobre annoncent le départ des combi pour La Paz.

On est vite retournés vers le côté péruvien pour re passer la frontière plus loin, sur la route de Copacabana.
Le drapeau bolivien, le lac Titicaca: on est bien au fin fond des Andes!