vendredi 21 octobre 2011

Un super week end

Ce week end, je me suis offert un petit voyage à travers l'Europe: des Pays-Bas aux portes de Galice en passant par l'Albanie, l'Ile de France et les grandes plaines de Bohème, pas une minute de pause.
Et ça n'était pas faute de la désirer, la pause, parce que ça m'a laissé peu de temps pour réfléchir à tout ce qui se passait au fil des kilomètres. Le pouvoir de la lecture restera toujours un grand sujet de fascination pour moi. Comment se fait-il qu'on puisse réellement transformer en souvenir personnels de petits bâtons noirs dessinés sur du papier?
Pendant tout le week end, j'ai vécu comme personne d'autre ne pourra exactement le vivre des aventures qui ne sont arrivées à personne nulle part.




 Quel plus grand plaisir? Ce sont des parcelles de vie déjà meublées offertes en bonus dans le grand espace d'une vie, il n'y a pas d'effort à faire, juste suivre et faire comme chez soi.

Ce week end, j'ai lu Les Derniers Hommes de Pierre Bordage.

C'est l'histoire de ce qui pourrait se passer après une 3ème Guerre Mondiale qui aurait entraîné la disparition de la plus grande partie de la population mondiale, et donc le démantèlement de l'humanité telle que nous la connaissons. Il ne reste plus que quelques vestiges de la technologie, et des tribus nomades qui parcourent l'Europe pour s'échanger des matières premières. Chaque tribu a le monopole d'une matière première. La tribu qui nous intéresse a le monopole de l'eau. Pas d'eau, pas de vie. Mais les dangers sont nombreux pour tous: les insectes tueurs, l'eau empoisonnée, les soldats-robots jamais déconnectés après la fin de la 3ème Guerre Mondiale, les pluies acides, les animaux sauvages, les tribus cannibales, les maladies génétiques, ... et soudain, l'ombre menaçante d'une apocalypse finale, destinée à en finir une bonne fois pour toutes avec ce qui reste de l'humanité. L'humanité au sens propre : les humains (un groupe d'individus bipèdes, mammifères et omnivores), comme au sens figuré: les valeurs et la culture que transportent les humains (solidarité face à l'adversité, hédonisme, capacité à surmonter les épreuves pour continuer à vivre encore et toujours, pour voir encore un matin, et encore un matin, et encore un matin...) Les petits problèmes se joignent aux grands, et les héros gagnent surtout le droit de douter plus encore que les autres.

Un excellent livre, très complet, une odyssée troublante qui nous chuchote tout au long du récit que dans cette histoire, nous, lecteurs de 2011, nous sommes les absents, et que les absents ont toujours tort.

1 commentaire:

  1. j'aime beaucoup la manière dont tu parles de la lecture!
    (et les romans de Pierre Bordage, aussi ^^ )

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