lundi 30 janvier 2012

La maison

J’habite juste au dessus d’une école maternelle. En ce moment, ce sont les vacances, tout Arequipa est à la plage parce qu’il pleut ici. Je ne verrai les enfants qu’à partir de mars. Cool !

Ma fenêtre donne directement sur la cour. On accède chez nous par des escaliers extérieurs. Ma chambre est un peu excentrée par rapport aux deux autres chambres et à la salle d’eau, mais elle est grande, rose, lumineuse, avec presque un mur entier de fenêtres. Si l’un de vous, aimés lecteurs, voulait venir passer quelques jours ici, j’aurais très largement la place de lui installer un matelas dans cette chambre sans qu’on se marche dessus.

Le « salon » est un angle de couloir sans fenêtre, pas du tout agréable.

Mais si on escalade les escaliers très raides qui montent à l’étage superieur, on trouve à droite une grande cuisine pas très bien équipée, mais qui donne directement sur le volcan Misti et qui prend tout le soleil du matin.

A gauche, il y a une immense salle carrelée vide entourée de fenêtre ouvertes. J’en ai lavé le sol ce matin, car un bon centimètre de poussière noire, de poils de chien et de traces de pattes et de dégoulinades en rendait l’entrée dissuasive. Dans un angle de cette salle se trouve la seconde salle de bain.

A partir de la cuisine, on peut monter sur la terrasse. Il n’y a pas de machine à laver le linge ici. Tout est organisé pour le laver et l’étendre directement sur le toit.

Ce matin, j’ai lavé mon linge les mollets au soleil, en compagnie de toutes mes voisines que je voyais faire la même chose sur leurs toits respectifs. En vingt minutes, les toits de mon quartiers se sont couverts d’enfilades de chaussettes et de tee-shirts flottant mollement dans le vent. En deux heures à peine, le linge était sec.
Sur la terrasse, il ne manque qu’une table et deux ou trois chaises pour en faire le lieu des plus beaux matins du monde.
Tous les matins, quelqu’un joue du Mozart au piano : pauses, reprises du même passage, erreur, reprise, morceau entier malgré quelques erreurs. Dans un quartier résidentiel d’une ville du Pérou perchée au pied d’un volcan, je prends mon premier petit-déjeuner au soleil, en écoutant quelqu’un quelque part jouer Mozart.

6 commentaires:

  1. ça fait doucement rêver tout ça, dans le grand nord j'ose à peine mettre un orteil sur la "terrasse" de mon jardin...

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  2. Dis c'est moi ou ton appartement a l'air immense?

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  3. Il est immense :-)
    Grand pays, grande maison, non?

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  4. @maureen: il faut bien des compensations à vivre au pied d'un volcan pas vraiment endormi!

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  5. Ben oui, ça fait rêver... Merci Belle Marjolaine pour ce petit voyage... depuis ta terrasse-au-panorama-vraiment- époustouflant... Si par miracle je venais, je crois que je braverais tous mes interdits "écolos" : pour éviter la douche, j'apporterais tout plein de lingettes ! Faut pas se surestimer... Bon enfin bref, Merci : je crois que je vais devenir une fidèle de ton blog, à l'instar de celui de Lilie !!! Profite-bien de tout... TOUT... Besos muy muy dulces, Laurence.

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    1. Merci Laurence!
      Tu es la bienvenue quand tu viens, et je te promets que je veillerai à ce que tu aies des douches chaudes: ça y est, je gère!

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